Le mur derrière, les piétons devant,
coincée.
Elle remet ses talons dans l’embrasure de la porte
elle n’a pas eu le temps de les ajuster
elle est partie vite
parfois il faut savoir s’en aller.
Des passants sans soucis ou bien sont-ce des amants
via Condotti ?
Il n’y a pas beaucoup de légèreté dans l’air aujourd’hui,
les stilettos sont habillées de la boucle aux pieds
ce soir elle sort.
Dans l’appartement
tu comptes les soupirs de ta nuit, regard ému,
tu as faim toi aussi.
A côté des fenêtres aux rideaux côtelés
la porte vient de se fermer
elle aime, toi aussi.
Envie d’un baiser sur sa peau et de poésie
ton air de jazz, tes idées folles, tes envies de liberté
de tout changer
tout cela ne serait-il pas ce tremblement ?
A midi, rendez-vous sous les arcades pour parler
tu n’as qu’une envie
l’embrasser
être maladroit
juste toi
« je pars ».
Le Colisée pose une pierre sur son édifice.