Mon lit

J’allais,

puis plus.

Il m’a retenu en son sein,

qu’il a nu et béat,

autrement dit,

baigné de lumière,

qu’il allume et éteint,

l’interrupteur est un…..

…bouton érotique.

Je voudrais tout prendre

l’ancien, le nouveau, le contemporain, le hip,

l’envers du corps,

l’endroit en vain,

je sors et je chute,

quelle cuite!

Il faudra réduire la voilure,

dispatcher,

il me faut épouser les formes de la structure,

que je sais entreprenante et affamée,

voir divine au bois divin,

le produit du restant de ma vie,

il me faut dormir,

comme une cigogne,

au sommet de mes va-et-vient,

la nuit vient en dormant.

Oui, il faut de tout,

de l’allant terne, du spasmodique,

je les alterne,

dans un bloc spongieux hydroalcoolique,

en substance,

dans mon matelas.

En dessous,

j’y mets les hauts et les bas,

question de bon sens.

Ne serait-ce pas comme devenir une étoile?

Rentrer en son cœur rugissant,

qu’elle me prêterait,

pour remplacer le mien?

Etre partout à la fois?

Comment dire qu’à ce moment précis du texte,

j’aimerais beaucoup partager ton rire et ses éclats?

Mon cœur est

cybernétiquement fermé,

par un choc clipsé,

sur sa membrane atomique,

sidérurgie chimique,

je mens.

Je l’ai posé il y a bien longtemps,

pour qu’il se régénère,

maintenant.

C’était mieux comme ça.

C’est mon enveloppe cathartique,

la pieuvre à moultes bras,

l’œuvre d’une vie angélique,

inondée de rats,

oui je les aime bien d’ailleurs,

un côté Bonaparte.

Et Bim! Eclats!

J’entrevoie des draps odorants,

chauds,

galopants,

un lit fait, défait, fait, défait,

à l’allure d’un cheval.

Je voudrais maintenant,

poser ma montre,

me faufiler dans ses aiguilles,

me réveiller à temps,

et travailler.

Puis, on passe aux choses sérieuses,

hein Gaston?

Je suis catégorique,

mon lit plonge avec moi!

Ai-je bien le choix,

de toute façon?