Avant que ma journée ne commence, je veux dire
avant l’éternité
Je voudrais partager un peu de cette chaleur
près de moi
Un petit bout de bois, sur un radeau de feuilles
qui roule devant derrière
Je le libère de la forêt
Il s’en va voguer
Jusqu’à la dernière porte, sur le dernier bateau
du confluent
Remous et balanciers s’appuient sur leurs bras et relèvent
le menton
La brise a raison, au loin, c’est là-bas que nous allons
Sans doute sommes-nous
attendus
Depuis longtemps
Un an déjà
Sur les hauteurs
Nous avons vu
La journée sera éternelle