Elle traverse les rues aux fronts bâtis dans une ville d’Albâtre
…Pousse son taxi. Elle donne sur leurs fenêtres;
une vue depuis les façades auxquelles il manque un Jardin.
Elle cultive sous sa tente, les fruits de Paris
Elle vagabonde, avec, à l’extrémité de ses membres engourdis,
un bonnet et des gants de fortune.
***
Sa vie pourrait être un roman à succès
S’écrire avec fluidité
***
Une femme blafarde attablée sous une bâche de plastique,
lui tourne le dos en attendant son dîner
Elle parle à quelqu’un qui ne semble pas l’écouter
Elle se divise pour mieux s’accompagner.
***
« Je gueule et je dors
Je suis le trottoir des chiens
Gare au miroir aux alouettes
Je ne peux rester indéfiniment,
couchée dans un coin ».
***
Je ne demande rien que je ne puisse nous refuser
C’est pourquoi mon corps s’épuise, couché dans le froid.
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N’ayez pas honte de me laisser tomber, j’ai honte assez
Je vois bien que ma rue nous ressemble, elle a déserté ses trottoirs
Et me voilà désormais,
son seul abri.