On brûlera

Limpide est le sourire heureux

Ô les joues roses et les pommettes fraîches clapotant dans l’eau

Ô le cœur qui s’étire dans des champs de semences

Ô l’envie de tout donner à en perdre la tête

Ô ces espoirs

Ô que j’aimerais arrêter ces battements lointains

que le compte à rebours raréfie

Qu’il pleut peu

quand les gouttes sont des vagues

Que le ciel couvre ses quais brumeux

quand il envoie valdinguer dans les Hauts hurlants

son audacieuse beauté

Pour que nous ne brûlions nos prières

dans de jolis chrysanthèmes

ni les cimes, ni le fond de la mer, ni les squelettes en bois

m’entendez-vous ?

n’allument le charbon blanc

avant qu’il ne soit prêt

Dans le lit de notre maison, il fleurira d’un beau noir.