Je mangerai dans la main que je nous-ris

Boutade (et pas boutargue, même si c’est mon pêché mignon) et sourire détendu aligné à l’horizontal du dessous des mots, j’ai bien pris note de mes congés. J’ai bien peur qu’une rencontre au gré du vent joyeux des fêtes ne se termine en sous-titrage d’expressions trop grasses ou lourdes et que de mille-feuille nous ne mangions qu’une tarte flambée savamment gratinée un poil trop bas. (Pourtant ça me tenterait bien). Je dois donc rapidement éteindre mon rhume en dent de scie et reprendre de la hauteur bien aiguisée. Etre démasquée n’était pas au menu de ma cuisine, ça m’apprendra à laisser trainer mon couteau et mes vieilles recettes un peu partout, de fil en aiguille, elles ont pris une tournure de potée au calva, j’ai manqué de vigilance, elles se sont encas-na-caillées – oui du verbe cahin -na- caha, ainsi s’embrassent les oiseaux de Noël dans la neige bien arrosée ! Et pourquoi pas!?

Outre le plaisir de m’offrir un petit voyage culinaire, j’ai également rempli ma cave de petits vins de saison et je ne m’attendais pas à ce que Novembre soit bouchonné. Certes c’est la plus belle saison de la carte, mais la plus piquée des hamsters, heu… des hannetons et perdre des feuilles et continuer à plumer le temps, ce n’est pas donné à tous les hannetons, même pleins de vigueur comme le petit cheval glacial du matin blanc. Oui je suis très blizzard, quand il pleut des crottes en chocolat glacé je me change en escargot, la lenteur me sied à merveille pour recracher rapidement ces petits moutons noirs.

Je m’en vais donc aller voir du côté des épices s’il reste quelque boute-en train à écumer, les plats de l’hiver ont besoin d’être assaisonnés séance tenante, les fêtes arrivent, et ce par-dessus la jambe et/ou dessous la dinde ou le chapon, voir les deux. Et cela fait partie de ma lenteur que de dire, moi aussi je veux du beurre !

Non ce n’était pas une allusion mal placée, juste un fond de sauce à recycler, de l’an dernier.

Les paniers se préparent et chacun connaît désormais le contenu de son dîner du soir (en fête), ne reste qu’à savoir qui nourrira quel espoir, d’huitres ?

Cette réponse peut prendre toute une vie… avant d’être égorgée au-dessus de l’évier et de terminer sur la table, l’huître se fend la poire en deux. Pff… oufti !

Non, je n’ai pas mangé de feuilles de cacao, juste une tarte à la moutarde.

Bons préparatifs à tous !