Un chanteur, un enchanteur, que j’accompagnais au golf Drouot
Une fulgurance dans les beaux yeux de ma mémoire
La joie que l’on a à s’y prendre très tôt
Je me souviens de toi
Oui, je me souviens de toi
Porte des Lilas
Comme on était doux et soignés
On n’a pas pas changé
Un certain goût pour les intellos de bars
Les rois et les reines des bals en folklore du dimanche après-midi
Tu viens?
On va danser?
Toi, tu te souviens de moi?
Je t’attendais sous le porche, j’aurais dû attendre dans la rue
plus longtemps, tout simplement
Il y avait trop de délicatesse dans ma tête
Pas un pavé pour me resaisir, j’ai cru mourir
Alors j’ai marché
Tu avais raté ton train et il faisait froid sous ma tristesse cochère
Je n’avais pas su te dire que j’aimais, sans doute pour moi
J’aime encore tu sais, disons, j’aime la porte des Lilas
Et le romantisme
Quand il se serre tout contre moi
Et que je peux toucher ses mains sans avoir à les embrasser
Je sais, j’ai tendance à m’embuer
C’est parce que ça me travaille tu sais
Cette histoire de mauvais garçon sans moi
Un peu trop, c’est normal
Dis, tu te souviens de moi?
J’avais un joli prénom et toi tu t’étais rasé
Ta première clope et je t’ai claqué
J’avais le caractère ardent
Je suis partie avec la moitié d’une montagne de baisers
Depuis je veille sur le reste, comme une bergère dépeuplée
Allez viens, on remet ça
J’ai la toison fine et je fume des Lilas
J’en suis toujours là aussi
Un peu peureuse, un peu…
Alors si tu pouvais …
M’attacher.