Texte décacheté du 02.02.2022
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Des fissures murmurent
sous la pierre
qui entoure le bocage
que la nuit moissonne
des barbelés nocturnes
et j’ai les mains qui saignent
dans leur jointure.
La vie a beaucoup d’allure
quand les fleurs gisent
sur leurs flancs
dans un silence
fauché
Un muret sur mes lèvres
retient mon attention
et je passe ma langue
à la sauvette
sur le rouge des mûres
et le dur mélange des nos baisers
Et même si je ne dis rien
de tangible
de possible
de minéral
Je pense
à mon absence
et je pense
que tu es là
tu es l’eau de ce ruisseau
qui vient m’abreuver
Et ma bouche tait
ces cailloux qu’elle avale
comme du petit lait
dans des champs de tournesols
au pis de leur corolle
tel le miel
Drôles ces soleils
qui se penchent sur moi
depuis ce fameux jour
insaisissable…
Tout est charmant
dans les rayons de mon ventre
et je rentre par les chemins
qui sortent du silence…