Pontons de mes vagues années

Pendant ce temps, tu te prépares

m’embrasses, plusieurs fois, encore et encore

tu sais, cet être seul.

Il faudra croiser nos regards d’amour

dans l’instant, rendement pourtant incertain.

Entre deux soi-disant écrans de fumée, une récrée.

J’aurais aimé vous accompagner

de cet amour que je reconnais ;

incroyable amour.

Il m’arrive de triompher de l’atmosphère !

Mystère, une île à part, sur un air étrange

aux intempéries soumises

à l’art de la métamorphose.

Je revois, entre autres, vos voituriers…un jour les photos

un jour les fulgurances

ponton de mes vagues années.

Chaque jour, je demande l’autorisation de vivre

aux embruns, aux échassiers ;

chaque jour, elle m’est refusée.

Je gifle le tonique vague à l’âme

à l’écart.

Les mots traversent mon continent

comme des chiens battus

retrouvent le rouge de mes lèvres

mes joues d’enfant

fardées de lettres anonymes.

Alors que je n’ose plus aimer

je pars étudier, écrire

au collège de la mer

femme sous-marine

dans ce lieu

où la lumière me trahit

en éclairant, de sa plume invertébrée

l’imperméabilité de ses lignes.