L’ouverture

Nourrir. Évidemment ! L’attirance. Un grain de folie. Hématome caché dans une anémone. Durcissement d’une onomatopée, filtré de poèmes, allégé des pluies. Rencontre fortuite, transcrite et qui sourit. Un gros cœur. Un rêve. Une non-caricature, chambrée de gorgées de saveur, de draps de romance, déployée en un embellissement de scènes, obscènes, faites de cendres de bras et de jambes qui tombent, à tue-tête. Au centre de la pièce, un navire sculptural. Au bord, les amarres, lestes, cisaillent l’ardente, tendue, électrisée, par échos. Par la fenêtre, un papillon bat des ailes, élégant, ocre et noir, féminin. Les corps rameutent leur pergola. Sous la nymphe abondent des sens, frissons, sueurs. Des désirs de cabri, bondissant, de pierres en grâces, uniquement pour l’embarras, et tandis que la nuit file, l’édredon avance de main en main dans des vagissements humides, frivoles, des cris rauques, diamantés. Un attelage repris, serré par des cordes, cajole une croupe, avec, dans la course, un dauphin qui plonge dans un festin, assurément. Un corps fatigué enlace un autre corps fatigué, munis, tous deux, de rires. Ils se délestent, s’aiment, se relaient, dans le cachot tout fait exprès pour leur gabarit. C’est la nuit de granit qui vise dans le mille, quittant son port pour ensemencer une écrevisse. Ils entrent dans le carré de soie – promis par le ciel ? – bouches flatteuses, amoureuses, Sophocle en gardien des baisers, Eurydice, prête à défendre la maîtresse, Hermès, à polliniser son message. Après l’honneur ? La détente. La vigueur, oh ! Le voleur ! Vice de l’interdit, signifiant, traître ! Regard rougi de serments. Félicité. Le verdict est feu, étreint dans une vigne étroite, d’éclaboussures, dont la sève, dont la suite, se forme, ferme, défait, négligemment, l’ouverture…