Il y a peu, tu me sauvais, je te consacrais des heures, tu ouvrais cette course effrénée
ce risque fou, des mots assimilés au bonheur
à la clarté ou bien la nuit de mon cœur.
Chère poésie,
il y a peu, tu savais toujours quoi me dire.
Aujourd’hui, je suis poursuivie par ton silence.
Parfois je me dis, elle est en transformation, elle attend autre chose,
son heure, son moment.
Je me fais l’idée que je puisse te perdre, ne plus jamais te voir.
Il me parait impossible que tu sois partie, aussi je pense à une cachette,
avec de gros sanglots. Une porte fermée à clef.
Je ne sais comment c’est arrivé.
Nous sommes toutes deux enfermées.
Seules.
A aimer l’autre.
