Septembre
Comme un mois de mai gerçant, d’une douceur médiévale
brisé, caché dans le sable :
rangement des charriots ;
le vagin se remplit de chaleur
de poésie ! d’ailleurs !
Territoires impies, soleils en arrière-plan
Déracinés par la nature, le bleu du ciel et le vert des champs
Les oiseaux raclent les dernières écuelles, leur chant en poignées de vers
Dans les fougères, les araignées mettent bas de petites poupées familières
Je rentre dans un écosystème puissant où la muse égratigne les mots, je croque une dernière fois, la pêche radieuse
La salive déglutit les pourtours de son âme
Sa vulve s’installe sur une terrasse où flânent les derniers rayons, fanions de corps guéri
Il attend qu’elle fleurisse à nouveau, d’une huile dégoulinante d’opale
Le jour, dans les vignes, sodomise la terre, se gorge de baisers
La vierge, avant, après, suit le rythme infernal
L‘histoire raconte qu’elle n’a pas dormi
Depuis que l’été était sec, depuis qu’il était feu
Depuis qu’ils étaient ridicules, délicatement…
Et qu’elle n’est pas maître du jeu
L’Everest rouage caressant affûte l’éros
Rend son langage beaucoup moins morose
Qualifié d’urne bien trop remplie
Qualifié de gênante pousse accomplie !