Place des Vosges

Victor Hugo est bien seul désormais -Place des Vosges-

 » Alors dans les jardins sous la brume enfouis

Je m’enfonçai, rêvant aux jours évanouis

Tandis que les rameaux s’emplissaient de mystère »

(Les rayons et les ombres)

Il côtoie de bons cœurs en voyage, qui comme lui engagent

La traversée des arcanes humaines

Avec intensité

Sous les voûtes, on y voit clair

Les arcades protègent du vent et de la pluie

Et de nous-mêmes

On avance dans un bruit de pierre

Comme un écho au silence

Pendant que plus loin vivent les Parisiens

Accrochant leurs mains fatiguées

Leurs yeux masqués et brillants

Aux barres de métros silencieux

Ils font une pause sous la terre

Entre leurs sourires et leurs dents

Paris appelle les habitants de ses bois

La belle étend le bout de ses branches

Referme ses mains pour attraper celles qui cassent

Sans pouvoir les soulever de leur poids

Ils glissent irrémédiablement vers la multiplication des clairières

Il est bon de penser que chacun trouvera sa place

Dans l’anonymat ou l’enfer

Au crépuscule tout est espoir

Que les pavés soient un socle

Pour qui fera le pari

Que nous avons tort et raison

D’enjamber nos corps sur une place oubliée.

…..

A ma marraine, que je remercie d’être mille fois fidèle.