Ce fut comme un ventre qui rompt
Pas un roseau, pas une herbe, non, un éclat d’opium
Qui fume son Afrique et le souffle en bas
Infiltrant la chaleur dans le girond
La libération
Ce fut à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud
Un passage entre les pôles
Tiré par mille chevaux
Lancés à toute vapeur, étirant leur galop
Comme des amours fous
Poussés par la liberté
Ce fut un radeau aux confins de ses mers de larmes
Perdu et retourné dans la brume, luisant
Qui détacha ses rondins un à un, se mettant à nu
Pour alléger la traversée
Pendue à lui
Sa liberté
Ce fut un jour que jamais je n’oublierai
Quand la neige est tombée
Et que je l’ai vu
Transformer son cristal
Mandela ce jour
C’est un privilège en roses
Eclatant et heureux
Dans sa liberté brandie
C’est arrivé comme une porte de prison qui s’ouvre
Vite
Après de longues années.
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Toutes ces superbes photos de montagne viennent de mon cousin Niels, merci à lui.