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Forme amicale de propos…
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C’est dans ces moments-là que je préfère écrire, quand tout disparaît dans ma grille des humeurs, je reçois alors des goûts papillon. En un instant de curé, il me semble que je suis vivante. Pour garder cette respiration, j’écris. J’appelle. Je nomme. Je me nomme. Je ne sais qui se cache quelque part dans mes instincts, mais j’envoie des lettres au ‘clos de l’orme », l’endroit est bien caché.
Respire-le … Je.
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Je récupère mon destin. Cela se solde par un grand désespoir. Jamais je n’y vois. Telles les fleurs, le printemps, les saisons, la pluie ou l’orage, la guerre ou le sacré…je recommence sans fin l’extraction.
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Avec ses tourments, ses « happy » moments, ses distinctions et ses libertés ; tant le jardin se moque qu’il prend l’effroi en ses mains, l’écrabouille pour en faire une misère ; tant les choses mûrissent que je suis un beffroi …grand, solide, séculier.
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Je vole à travers le bourdonnement des intrus. Je les discipline, forge leur grotte, à mains nues,
les cartographie. Avec mon crayon, je les ramène à moi, ma meute, mon troupeau, ma dague.
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Je me cogne contre eux. Je parle avec eux. J’en raffole : ils sont là. Pas besoin d’aller plus loin. Pas besoin de vivre. Du plus loin que je me souvienne, j’aime à m’aimer ainsi. Je retrouve de temps en temps ma personne.
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Ainsi nous parlons à deux. Ensemble. De tout ce qui lui arrive. Et à moi-même. Nous faisons symbiose, osmose, nous échangeons, il me rassure, je le protège. Ainsi nous partons loin…très loin…à nous aimer profondément. Le corps nous envoie ainsi ses ecchymoses.
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Nous sourions aux chanoines. Nous communiquons franchement. C’est un échec A, à chaque fois, un échec B, retentissant. Mais nous parvenons à marcher. Pas à pas. Pavé par pavé. Nous restons collés. Ces novices que nous sommes se lèvent petit à petit pour tomber dans l’océan.
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Insatisfaites, furieuses, frustrées, désespérées, curieuses, heureuses… énervées d’énervement. Du lierre entourant nos mains, nos bras, nos torses, nos jambes, jusqu’à nos pieds. Nous jouissons fort. Nous aimons agréablement. De sorte que nous buvons brut, peut-être trop, ou pas assez, ou au tout début, ou à la toute fin…le temps nous est conté.
