Mes chroniques, mes cycles
Mes mémoires
Ma poupée
Mon histoire
Mes chansons
Et une tisane au tilleul
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Écran digital
Côté pile
Côté face -
Le rêve peut mieux faire
Que ce copy paste
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La brise venue
Rentre le ventre
Plus de sucre
Menue menue
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"juste une mise au point
sur les plus belles images de ma vie"
un instant et je suis à toi.
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Question d'homme
De plats quotidiens
D'été indien
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La cadette
mignonnette
le dos au soleil -
L'ainée entretient les rosiers
elle aime à les voir heureux
et sa chienne de vie
attend dans une camionnette
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Raconte
Raconte comment c'était avant
De cracher le feu qu'il y a en toi -
D'en badigeonner tes cendres
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Ta gorge est tuméfiée
il faut agir -
Au plus vite
un mot puis un autre
Une autre fois
entonne
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La vie est dans nos petits papiers
piégée dans les règles du pliage
les rêves d'un voilier
le corps d'un feuillage
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Règle tes problèmes
les uns après les autres :
prépare d'abord les écrevisses, la salade
puis met la nappe à fleurs
le couvert
appelle les cookies autour de la table
ne t'inquiète pas
les convives vont arrivés
nappés dans le sel de Guérande
Pour les sacs de mer
fais confiance aux dockers
Cuisine une herbe aromatique
La glycine
Remplie de l'eau du monde entier
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Patiente encore un peu
trouble
le point virgule arrive
qui organisera
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Soirée mon amie
Réserve !
Du vin et des hortensias !
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Calme feutré
Éclairé
Tranquille
Des oiseaux cui-cui
Dans les arbres
Mon esprit musaraigne
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Ouvre la barrière
Elle sent le foin
Le feu
L'enfant
La tristesse
se cache
Tortionnaire
Indécise
Elle croupit dans son cachot
A côté de ton bol d'eau
Ton reflet bleu-vert
Et dans un verre
Ta montée de menthe à l'eau
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Noël est un transfuge
d'une nuit d'ébène vers une guirlande africaine
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Une estampe japonaise où la tristesse est majorée
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La route perd de son intensité
achète une salade
dissout un comprimé
et recommence à m'éplucher
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Des fruits, des légumes, une image...
Il a tout décodé
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Un carillon s'écroule dans la mare
entouré de mille feuilles
il a tant aimé
serré les vis
les boulons
carillonné
qu'il répand désormais la paix
à tous les temps
à toute heure
dans l'eau
au comptant
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Nous, nous sommes ici sans savoir qu'il prend part à tout ça
à l'amour
aux saisons qu'il aime-
Nous sommes ici près de lui et nous mentons si bas.
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Pour le regarder vraiment il nous faudrait un thème
Ou un grenier plein de forêts
Ou encore toi, avec tes yeux pleins de faucons
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D'abord à pas feutrés
Puis à pas chassés
Puis sur les rails
Puis avec la casquette
Puis avec le sourire
Puis c'est dimanche et déjà mille vies à endurer
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Il était une fois
réfugiés pourtant
Tous les jours jeudi
Notre quai de gare
Nos baisers pour se disputer
Le ticket...
vert comme du Paprika
C'était un bœuf de trait
qui avait grandi
Il tirait une grosse charrue
Plus vite que les tracteurs
Mieux que les moissonneuses
Il lisait dans la boue
Les traces de ses sabots
Sa tête lourde et régulière
penchée sur la balance
le rejet d'un poids plume
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Le blues
La danse
Le rythme dans tes mains
Je suis jalouse
Possessive
Un instrument à pinces
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Tais-toi
Je lis
Je fume
Je rigole
Et toi tu m'emmerdes !
Dans les herbes folles
je te ligote
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Ma jupe est faite de soleil
elle court
j'ai peur de louper quelque chose
d'une profonde histoire
sur un pull hiéroglyphe
sans orthographe
j'ai peur de me perdre à la lettre a
aussi je prends le chemin qui b'écote
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Ce petit grain de laine
ne dira plus pourquoi ni quand
ni rien -
Il pourvoira à son business unique : compter les nuits
sur mon pullover matelas
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Je vois bien que j'ai faim
de la nuit qui endort
les tentacules dans mon esprit
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Je me trouve mieux dans le sillon
Car à l'abreuvoir, je mendie
un peu de moi et quelques peines
Je suis bien dans le sillon
le travail et la peine
A l'abreuvoir, une rengaine
J'aime
L'école pure qui se déverse dans l'eau
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Fermées les fenêtres
Fermés les volets
Allumée la nuit
Le bruit du vent dans la patience interdite
Un radis est posé dans une assiette
La cheminée est entrée dans la porte
Bonne nuit dit le feu dans le coin...
à la toupie endormie dans l'âtre
faisant craquer les lattes du parquet
le chat dort dans le phare
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Mélancolie classique
Violet, le plancher de la maison
En vie, les bougies arc-en-ciel
Et le tronc de l'arbre qui fait
du métal dans ma tête
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J'ai semé
sous la pluie
le vent ramenait les graines sur mes bottes en caoutchouc
Aujourd'hui je tends à arroser
l'acajou
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le dentiste va improviser sous mes joues
les vêpres du paradis
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C'est une promenade chronique
Dans l'Eden
Dans mon plaid
Je suis électrique
Et à l'aise
**
Je me demande où nous sommes
l'olivier est couvert de nouveau
il fait froid les nuits
J'ai planté des œufs dans le jardin
pour éponger la pluie
et la tristesse
**
Qui dessine le toit de ma maison ?
Si ce n'est Toi,
qui décide ?
**
A quand les primevères ?
Je dévale la pente
accrochée
au pan de ma veste
la poche en est toute retournée
la boutonnière désarçonnée
moi au moins, je suis au sec
**
Sais-tu ce que nous avons fait ?
Un soubresaut dans un micro-onde
c'est un miracle dans cette micro cuisine
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L'adolescence...
Ce récit tranquille d'un enfant
en cavale
dans sa chambre en mue
**
Il faut arrêter de penser !
De toute façon
les fruits sont difformes !
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Je n'édite pas
Pas besoin d'intermédiaire entre
moi et moi
Je n'hésite pas
**
Plaire ou rire
Il faut choisir
Au pire
C'est inoffensif
**
Corse
Montagnes
Pics
et des ribambelles de glands
fourrés aux cochons sauvages
