Chr. poét. : un jour l’on s’aime

Un jour l'on s'aime
Arrache le vent trouvé allume le corridor !

**

Un corps 
dont l'apocalypse est transparente
L'incendie évanescent 

**

La dérive
A Capella
dans la voix qui saigne

**

Bulbe sensible
de façon
qu'il tremble

**

Reste qu'il nous faut un couplet rien que pour nous
du soleil
un peu de nuages
quelques gouttes d'eau de pluie
des pousses fanées
de la réglisse
pour te bercer, mon Amour

**

Toutes ces dernières années 
t'écrire tous ces poèmes de tout côté
ton double à côté de mon corps
comme pour honorer
ça m'a éprouvée

**

Des années à chercher pourquoi ou
comment
alors que je n'accroche rien
aux questions
une seule interrogation cependant
tu m'en vois intense
et désirable
et la mort
palpable
Qu'en fais-tu ?

**

Ce doit être parce que ton sang coule dans mon sang d'oiseau qui hurle dans les noirs sans cloîtres chouettes écartelées de crapauds sans bavoirs font l'amour

**

Écris-tu totalement d'une seule craie dans le miroir invisible du soir
ou bien prends-tu part à la mascarade de ton imagination ? Crois-tu en nos murs ? Ma maison ?

**

A entendre bouillir l'eau
je frétille
Pourquoi ne suis-je pas ?
Ton café ?

**

Je vais mourir dans un siècle
ce match entre les deux
prendra fin
pour être
ébouillanté

**

Et tu ne dis toujours rien ?