Extraits:
« être écrivain, c’est renoncer aux autres, constamment, de manière déchirante. Il faut alors s’isoler, s’astreindre à une discipline ascétique. Garder les plaies ouvertes, les raviver parfois, pour créer un univers au bout duquel se trouve la liberté absolue. Celle d’être qui l’on veut, sans entrave, et de donner vie à ses personnages. Se retirer pour finalement embrasser le monde. Entre le dedans et le dehors, tout est affaire de balancement. »
« Il n’y a semble t-il que l’écriture pour retrouver les sensations passées et faire corps avec ses fantômes, les incarnant à travers les mots ».
« Souvent, je pense qu’il me faudrait remercier mon père d’être mort. En disparaissant, en s’effaçant de ma vie, il a ouvert des voies que, sans doute, je n’aurais jamais osé emprunter en sa présence ». Celle de la rage née du sentiment d’injustice, du désir de vengeance. »
Leïla Slimani, prix Goncourt 2016 pour « Chanson douce », revient en ce début d’année avec son livre, « le parfum des fleurs la nuit » aux éditions Stock. Un récit intime dans lequel elle révèle ce qui l’anime en tant qu’auteure.