Bord de matin mer les abeilles butinent…

Je ne connais pas la paix mais je connais le goût de l’amour

Pas d’espoir fou mais une sublime lumière

Et en ce matin tout va bien

Les vents en chemin de ronde

sillonnent le rebord de la fenêtre

et je suis là, traversée par la foudre

Je vibre

La vie a des ailes

Les incertitudes se balancent sur un rocking-chair

Les mouettes lisent assises sur le bord de mer

Au feu du soleil

La matinée mue dans mon bas-ventre

Elle saute de vie en vie

La pliure du Temps

superpose les pénombres

Dans ce vaste domaine

de naissance et de mort

la reine des abeilles

pond

les restes de son silence

les cornes de brume des bateaux

et je me vois

dans le sillage formé

par une nature qui orgasme

sa structure polyphonique.