Je ne connais pas la paix mais je connais le goût de l’amour
Pas d’espoir fou mais une sublime lumière
Et en ce matin tout va bien
Les vents en chemin de ronde
sillonnent le rebord de la fenêtre
et je suis là, traversée par la foudre
Je vibre
La vie a des ailes
Les incertitudes se balancent sur un rocking-chair
Les mouettes lisent assises sur le bord de mer
Au feu du soleil
La matinée mue dans mon bas-ventre
Elle saute de vie en vie
La pliure du Temps
superpose les pénombres
Dans ce vaste domaine
de naissance et de mort
la reine des abeilles
pond
les restes de son silence
les cornes de brume des bateaux
et je me vois
dans le sillage formé
par une nature qui orgasme
sa structure polyphonique.