Pose de vernis à ongle …

Accoudé au bastingage

amidonné d’un ciel laqué

le temps s’applique à un marathon océanique.

Je lui tiens tête.

Souquant les abysses

-mon âme hissée en tempête-

je rosse le tumulte intérieur.

Sur le pont

nettoyé à grosse éponge

je vernis la proue

grattée

et maintenant abordable.

Sa destinée tangue sur l’eau vermeille

au simple hasard de la météo.

La coque soulève à l’instant le cri de mon rafiot :

sur une langue d’éclaircie

j’affûte enfin une vague naissante

à l’arrondi de mon vaisseau !