De mains de maîtres

L’artiste pétrit

sans trame ni chaine

à la patience d’un poinçon

dans le silence d’une poussière

sur la queue d’un soupir

la rosée matinale.

Sur les cordes de l’atelier

les vents chauds pincent une harpe

qu’un zéphyr métamorphose

en ode à quatre mains

aux fenêtres de la poésie.

La lumière du jour

se pose dans la nuit

sur des étoiles éphémères

et sculpte une constellation

assise

sur le ciel d’une muse.

Ce qui se passe ici

cristallise

l’hiver de la matière

dans la corolle d’un maître.