Vous avez mon esprit ;
mon corps ;
mon amour.
Et ce n’est pas de la flatterie ;
Je vous dis, inconnu,
que je vous aime ;
en toute simplicité, unis de félicité,
raccommodez-moi ;
je vous l’ordonne.
Voyez ce chemin par la fenêtre,
ce paysage qui défile
et nous, dans ce compartiments feutrés ;
voyez ce train ; vous vous êtes assis en face de moi,
ce n’est pas un hasard ;
c’est le temps qu’ont pris nos vies pour se rencontrer.
Maintenant je suis à vous
toute entière
Et vous êtes à moi
tout entier
Et nous sommes libres ;
nous sommes « être » ;
nous parlons.
Ecrivez-moi comme vous écrivez vos livres
de vos yeux doux
de vos manches de chemises relevées
de vos avant-bras sexy.
Vous m’attendiez :
je suis enfin là.
A notre tour de festoyer
ce sera léger et fort
rituel et sensuel.
Ce seront nos caresses lancées au ciel
dans un océan de désir
arrimé à un amour fou.
Ce sera notre barque
que vous souquerez ferme
je serai votre matelot
votre poème ;
nous serons Noé
car vous avez mon esprit
dans le corps de notre arche.